Le lis

Côté Cathédrale

Lis-vitrail-
La fleur de Clovis

La quasi-totalité des fleurs de lis représentées sur la Cathédrale sont en réalité des iris. La confusion trouve peut être son origine dans l’histoire suivante. Clovis poursuivant les Alamans, à Tolbiac, atteint un étang et décide de le traverser avec ses troupes. Au passage, il attrape un iris qu’il met à son chapeau. On l’appelle « la fleur de Clovis », puis par déformation de « lis ».

Le lis désigne dans la Bible un large groupe de plantes, symboles de l’abandon mystique et fortement associé à la Vierge Marie, d’abord par sa mère Anne dont c’est l’attribut. Son arôme capiteux entraine même sa symbolique vers l’expression « odeur de sainteté ».

Son identification sur le portail latéral nord est très controversée par les botanistes. On peut penser que la fleur est plus stylisée que les autres plantes, mais la présence de boules à la place des anthères, le nombre et la forme des pétales et la disposition de la fleur tête en bas, font plutôt penser à une belladone.

Le seul véritable lis de la Cathédrale de Strasbourg se trouve sur un vitrail côté sud, représenté en vase entre Marie et l’ange Gabriel sur une scène d’Annonciation.

Côté végétal

Lis-bota
Lilium candidum L. – Liliacée

Appartenant à la famille des Liliacées qui comprend près de 700 espèces, le lis blanc est natif de l’est du bassin méditerranéen. « Lilium » vient du mot grec « leírion » qui désignait plante, « candicum » signifie quant à lui blanc pur en latin. Cette plante vivace à bulbe, produit, au printemps, de splendides fleurs au parfum suave, composées de six tépales d’un blanc immaculé, d’un long style et de six étamines à anthères basculantes qui facilitent la pollinisation par les insectes. Le pollen des lis est connu pour tacher facilement et durablement les tissus.

Ce lis particulièrement décoratif est cultivé depuis plus de trois millénaires dans nombreux pays d\’Europe méridionale. Il est employé pour l\’ornement des jardins, mais aussi en parfumerie et pour ses propriétés médicinales. En médecine populaire, ses bulbes macérés dans l’huile ou l’eau de vie permettaient d’élaborer des cataplasmes calmant les inflammations et hâtant la suppuration des abcès. Les tépales étaient employés pour soigner les brûlures et diverses maladies de peau.

Merci à Frédéric Tournay, botaniste de talent.
Dessin : Jaime Olivares.
Photo : Shirin Khalili.

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