Organisée conjointement par la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame et la Société des Amis de la cathédrale, la conférence d’avril présentait les travaux et interventions 2018 sur la cathédrale de Strasbourg. Quels étaient les sujets évoqués ?
Le chanoine Bernard Xibaut a indiqué qu’outre le réassortiment des ornements d’église, le conseil de fabrique s’est occupé de l’accès à la cathédrale, de la mise en place d’un totem électronique et d’une alarme anti-intrusion branchée sur les portables des gardiens. Il a présenté plus longuement le relevage de l’orgue de chœur qui accusait des signes de faiblesse dus à l’utilisation quasi quotidienne de l’instrument. Le coût de l’entretien d’éléments nécessaires au culte s’est élevé à 50 000 € pour l’année 2018.
Louis-Napoléon Panel, conservateur des Monuments Historiques à la Direction régionale des Affaires culturelles, a présenté les études menées sur l’édifice en vue de travaux ultérieurs dont il s’agit d\’ores et déjà d’estimer les montants. Il a aussi mentionné les travaux concernant le portail nord du massif occidental, le buffet de l’horloge astronomique et le bras sud du transept, dont la critique d’authenticité des vitraux, notamment celle du vitrail de saint Christophe qui a retrouvé ses couleurs et son éclat. Le conservateur a précisé que la DRAC cherche aussi à valoriser la cathédrale autrement : elle participe aux Journées Européennes du Patrimoine, intervient dans des écoles et associe autant que possible le public au programme de restauration.
Éric Salmon, directeur technique de la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame a exposé les travaux de conservation-restauration de la partie inférieure du transept sud, en particulier la balustrade de la première coursive de style gothique flamboyant, dont les originaux datent de la fin du 15e siècle. La présentation du carnet d’entretien et de maintenance a permis aux auditeurs de découvrir des chantiers plus modestes mais tout aussi nécessaires à la préservation de la cathédrale. M. Salmon a conclu son intervention sur les études relatives à la réhabilitation du circuit touristique, de la loge caisse et de la maison des gardiens. Si la seconde est l’un des tout derniers vestiges des boutiques qui flanquaient jadis la cathédrale, la dernière date de 1782. Outre la sécurisation du parcours, l’intention est de valoriser l’ensemble par des totems, panneaux, films et de la réalité augmentée.
La discussion qui a suivi a montré l’intérêt que les strasbourgeois portent à l’entretien de ce fleuron architectural auquel ils sont profondément attachés.
Ill. : OG / Rue89 Strasbourg / cc