F.O.ND., Fabrique de la cathédrale, D.R.A.C., Travaux et interventions de 2020 à 2021

Le 16 mars dernier, les représentants de la Fondation de l’Œuvre Notre Dame et de la Fabrique de la cathédrale se sont joints au conservateur des monuments historiques et à l’architecte en chef des monuments historiques pour rendre compte de leurs activités à la cathédrale sur la période 2020 et 2021.

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Les travaux sur la façade du croisillon sud du transept.

Commencée en 2012, la restauration de la façade sud du transept a duré 9 ans puisqu’elle s’est achevée en février 2021. Les travaux sur la pierre se sont limités autant que possible à des réparations et on n’a procédé à des remplacements qu’en cas d’absolue nécessité. De nombreux éléments en grès ont été stabilisés dans leur substance même, pour obvier tant que faire se peut aux effets néfastes des intempéries, entre autres.

C’est notamment le cas pour un grand projet de restauration actuellement en cours. Il concerne le portail Saint-Laurent : on veut y étanchéifier la terrasse du toit plat et assainir les murs. Les techniciens sur place cherchent en même temps à progresser dans la datation des éléments métalliques utilisés dès les premiers temps de la construction. Y contribuera l’achat d’un scanner 3D. Sabine Bengel, historienne de l’art à la Fondation de l’Œuvre Notre Dame, a découvert une petite sculpture d’ange dans le dépôt du Musée de l’Œuvre Notre-Dame. Elle était peut-être placée sur le portail Laurent, au-dessus de la statue de la Vierge puisqu’elle figure sur des représentations du portail avant la Révolution. La remise en place définitive d’une copie de cette sculpture est à l’étude.

Le troisième projet de restauration concerne la coupole romane de la croisée, sur les plans tant architecturaux qu’esthétiques. La partie interne de la coupole date probablement de la fin du XIIe siècle, ce qui fait de cet élément un des plus anciens de notre cathédrale. Les travaux devront enlever la couche de mortier qui recouvre la coupole à l’extérieur et rouvrir les façades de la tour afin d’assurer une meilleure aération.

La Fabrique a déplacé le stand de vente à l\’Espace Saint Michel. Ce nouvel espace de vente s’inscrit pour ainsi dire dans la continuité des activités commerciales qui avaient cours à la façade méridionale de la cathédrale depuis le Moyen-Âge. Par ailleurs, l’orgue de chœur a été en grande partie démonté en vue de sa restauration par la manufacture d’orgues Mühleisen.

En collaboration avec les pompiers, un plan de sécurité complet a été élaboré pour la cathédrale, qui prévoit entre autres quelles œuvres d’art doivent être protégées et comment, par exemple en cas d’incendie.

Posée par un auditeur, la question d’un circuit de visite reste en suspens. Ce circuit pourrait concerner les deux chapelles du chœur, la galerie du chœur et le transept nord. Pour des raisons de sécurité (plan Vigipirate), l’accès est interdit.

On l’aura compris : la cathédrale nécessite des soins nombreux et constants, si on veut la préserver en son état. Ce qui explique que la conférence ait duré plus de deux heures, exceptionnellement, pour un public jamais lassé.

Sabine Mohr
Ill. : Office du Tourisme de Strasbourg

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