Le Musée de l’Œuvre Notre-Dame a considérablement développé la mise en ligne de ses collections : le spécialiste comme le curieux accèdent désormais à de nombreuses informations portant sur la cathédrale, et plus généralement sur l’art médiéval alsacien.
Les musées de Strasbourg proposent, sur leur site commun, des notices développées, très bien illustrées, qui présentent les œuvres les plus importantes. Ainsi en est-il de la tête de saint Jean provenant du portail sud du transept, une de nos plus belles opérations de mécénat : mesures, description, historique, analyse stylistique… Les principaux éléments sont exposés dans une langue claire. Les sculptures les plus attendues sont bien sûr présentes, mais le choix des œuvres permet d’explorer l’éventail plus large des collections : vitraux, tapisseries, dessins, peintures, orfèvrerie, architecture… L’amateur a tout intérêt à naviguer dans la base et à se laisser porter par les propositions, pour (re)découvrir les œuvres du Musée, avant sans doute d’y retourner.
L’érudit qui cherche des informations plus précises peut utiliser des outils plus complets – et plus complexes. La base des musées de Strasbourg est maintenant accessible au public. Les éléments présentés sont détaillés : mesures, description, bibliographie… Par exemple, l’ensemble des 27 dessins d’architecture gothiques sont présentés, avec notices plus développées, bibliographie exhaustive et images zoomables.
L’ensemble des musées de France partagent leur propre base, la base Joconde. Le Musée de l’Œuvre y a versé une part importante de ses collections, avec une priorité donnée à l’art roman et à la cathédrale. En comparaison avec les précédentes, la notice de la tête de saint Jean parait bien sèche. Mais l’intérêt de cette bases demeure le nombre d’œuvres présentées, considérable, allant jusqu’au simple fragment conservé en réserve. Même le spécialiste y trouvera des pièces qu’il ne connaissait pas.
Julien Louis