Osée Schad est né à Strasbourg en 1586. Son père, Elias, était un théologien, et c’est donc de manière assez naturelle qu’il mène ses études universitaire au Gymnase. Il y obtient son titre de maitre en philosophie en 1606. Il est alors nommé dans différentes paroisses proches de Strasbourg, avant de devenir diacre à Saint-Pierre-le-Vieux en 1613, là même où son père avait exercé. Il termine sa carrière pastorale à Saint-Thomas, de 1622 à sa mort, en 1626.
Mais la notoriété de Schad tient surtout à sa description de la cathédrale de Strasbourg, le Summum Argentoratensium templum, publié en 1617, le plus ancien guide de l’édifice et une des plus anciennes monographies architecturales d’Europe. Il est enrichi de gravures d’Isaac Brunn, qui reprennent certains éléments de la cathédrale, aujourd’hui altérés voire disparus. L’ouvrage est devenu rare, mais des exemplaires demeurent consultables dans les bibliothèques de Strasbourg : à la B.N.U.S., à l’Université, à la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame, à la Médiathèque protestante de Saint-Thomas… Plus commodément encore, l’Université de Heidelberg a numérisé le sien et l’a mis à disposition gratuitement en ligne :
En l’état, ce livre n’est pas d’une lecture aisée et demande une bonne habitude de la langue allemande du XVIIe siècle et des habitudes typographiques de l’époque. Monique Samuel-Scheyder en a entrepris la transcription et la traduction en français, publiées dans le Bulletin de la Cathédrale en 2014, accompagnées d’une riche introduction :
Julien Louis