Églises méconnues des environs de Saverne

Pour leur sortie automnale, un soleil franc, rayonnant et généreux a accompagné les Amis de la cathédrale le 2 septembre 2023

La journée a commencé à Saint-Jean-Saverne par une visite guidée de l’église Saint-Jean-Baptiste. A l’extérieur, les sculptures d’ours et de béliers frappent l’œil tout de suite cependant qu’à l’intérieur les tapisseries du début du XVIe siècle attirent le regard par leur fraîcheur et leur histoire. Certaines pièces ont été volées et d’autres vendues par un… curé. Retenons qu‘outre des lapins figurent dans ces scènes religieuses des paysans aux champs avec le rocher de Dabo à l’arrière-plan, quand ce n’est pas une cour princière avec des costumes du XVIe, doux anachronisme pour le jugement de Salomon.

La journée a commencé à Saint-Jean-Saverne par une visite guidée de l’église Saint-Jean-Baptiste. A l’extérieur, les sculptures d’ours et de béliers frappent l’œil tout de suite cependant qu’à l’intérieur les tapisseries du début du XVIe siècle attirent le regard par leur fraîcheur et leur histoire. Certaines pièces ont été volées et d’autres vendues par un… curé. Retenons qu‘outre des lapins figurent dans ces scènes religieuses des paysans aux champs avec le rocher de Dabo à l’arrière-plan, quand ce n’est pas une cour princière avec des costumes du XVIe, doux anachronisme pour le jugement de Salomon.

L’église de Neuwiller-lès-Saverne fut une découverte par son histoire, ses dimensions et la richesse de ce qu’elle offre à voir. Fonts baptismaux du XIIe, Saint Sépulcre du XVe y alternent avec une crypte inattendue et une tapisserie relatant la vie de saint Adelphe largement commentés par M. et Mme Boulay, bénévoles passionnés. Il a même fallu freiner le guide officiel qui, emporté par sa passion, nous aurait fait jeûner car dépassant l’heure du repas. Lequel fut le bienvenu pour reprendre des forces dans un beau cadre avec une bonne cuisine, soulignons-le car elle a concouru à la réussite de cette journée.

L’après-midi fut consacrée aux peintures murales de deux églises protestantes. A Printzheim le pasteur Marc Hoff a animé une visite approfondie de la peinture du chœur où quatre couches recouvrent les murs, si bien que les scènes ne peuvent pas toujours être identifiées avec certitude. Certaines figures sont cependant esthétiquement réussies et même humainement inattendues, tel saint Joseph cuisinant, une cuillère en bois à la main. Le tout a été complété par une visite du village sous la houlette de l’ancien maire accompagné du président du conseil presbytéral.

Weiterswiller nous attendait M. Dorschner, président passionné de l’association de l’église historique de ce village. Des fresques murales (datées de 1420-1430) qui ornent nef et chœur il connaît tout et même… le reste. Si bien qu’il a fallu l’interrompre gentiment car, emporté par la relation qui l’unit à son église, il dépassait largement l’horaire pour lequel nous avions réservé le bus ! Mais on le comprend au vu de la richesse de cette décoration où il a même relevé certaines erreurs dues probablement à un apprenti peu attentif : des représentations du Christ à trois ou six orteils ! Certains motifs sont rares dans l’iconographie religieuses, tel celui du premier couple qui, expulsé du paradis, représente Eve tenant dans ses bras Abel, Caïn étant couché par terre et emmailloté à la façon médiévale, cependant qu’Adam travaille la terre à la sueur de son front.

Bref, une journée comme on les aime, car comblant de ses plaisirs l’œil, l’esprit et … la bouche.

Francis Klakocer
Ill. : Roland Moeglin

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