Le 22 janvier dernier Miriam Göldl était invitée par la Société des Amis de la Cathédrale à parler de la chaire, chef d’œuvre de Hans Hammer.
Après une introduction teintée d’humour, Mme Göldl nous a fait part des recherches menées sur l’œuvre de cet architecte de la cathédrale et en particulier sur la chaire. Se concentrant sur la partie architecturée (et non sur la sculpture déjà étudiée par Roland Recht), elle a montré les jeux géométriques auxquels s’adonnait Hans Hammer, jeux que l’on retrouve partiellement dans le « Musterbuch » qu’il a tenu et qui est conservé à Wolfenbüttel. Ces études géométriques se voient aussi bien sur le socle, que sur les baldaquins et les réseaux d’arcatures. Comparant la réalisation de la chaire au dessin conservé à l’œuvre Notre-Dame, Miriam Göldl a insisté sur le rôle d’architecte de Hans Hammer et a rappelé ses deux séjours à Strasbourg ainsi que les villes qu’il a traversées entre ses deux séjours et les œuvres qui lui sont attribuées, dont le tabernacle disparu qui se trouvait dans le chœur de la cathédrale.
Selon la conférencière, la chaire prévue pour Geiler de Kaysersberg, constitue un chef d’œuvre confirmant la suprématie de la loge de l’œuvre Notre Dame de Strasbourg au sein du Saint-Empire, rôle clé reconnu entre autres en 1439 lors de l’achèvement de la flèche de la cathédrale. Ainsi quelques décennies plus tard, la chaire de 1485, inspirée en partie des prouesses de Jodoque Dotzinger sur les fonts baptismaux (1456) , confirme la position de l’œuvre Notre-Dame à la tête des loges de cathédrale.
Monique Fuchs
Ill. : © Ralph Hammann – Wikimedia Commons