Les coulisses des Archives de la Ville et de l’Eurométropole

Le mercredi 14 janvier, un groupe des Amis de la cathédrale a pu visiter les lieux où se conserve notre mémoire : les coulisses des Archives de la Ville et de l’Eurométropole. Le tout a eu lieu sous la conduite de Najim Ouled, chargé de communication qui, pendant deux heures, n’a pas ménagé sa peine pour nous montrer recoins, bureaux et salles contenant de nombreux documents.

Une brève introduction a été la bienvenue par le biais d’un diaporama qui a présenté les lieux (8000m2 !), leurs affectations et leur histoire. Savez-vous que l’existence d’archives est mentionnée à Strasbourg déjà en 1399 ? Que jusqu’en 1999, les archives étaient éparpillées en divers lieux avant d’être concentrées en 2004 dans le site actuel ? Les Archives ne sont pas un site poussiéreux, mais un lieu de vie pour chercheurs et lecteurs, comme pour ceux qu’intéressent conférences (une par mois), colloques et expositions qui s’y succèdent. C’est aussi un lieu de travail pour vingt-sept permanents auxquels s’ajoutent des CDD et des stagiaires venant parfois de loin, du Québec par exemple.

Sceau de la ville de Strasbourg

Leur rôle principal est, bien sûr, de conserver les traces publiques ou privées de notre passé réparties en divers fonds qui ont été visités. Pour cela, on met en branle ce qu’on appelle la chaine archivistique ; elle concerne divers ateliers : réception et tri des documents, ateliers de photographies, de reliure et restauration et, surtout, de numérisation. Celle-ci contribue à la pérennité des documents et doit favoriser la consultation sur place mais aussi, de plus en plus, par internet. Certains, telles les chartes ornées de sceaux, font l’objet de soins particuliers au vu de leur fragilité et de leur vieillissement.

Car tous ces documents sont soumis aux aléas du temps : pour pallier tout risque d’incendie, des bonbonnes d’azote et d’argon sont alignées le long des murs. Mais le grand risque est autre : la variation d’écarts de température qui les mettent à mal. On aura compris que leur entretien demande des soins constants et précautionneux si nous voulons qu’on parle de nous dans le futur.

Merci aux Archives pour cette belle visite et à notre guide qui a fait preuve de patience pour répondre aux nombreuses questions qui ne cessaient de fuser.

Francis Klakocer
Ill. : Francis Klakocer / Archives de la Ville et de l’Eurométropole

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